Les hydrates de carbone :


Les hydrates de carbone, ou glucides (plus simplement : les sucres), sont chez le chien une source d’énergie secondaire (alors qu’ils sont la principale source d’énergie chez l’homme). Plusieurs études vétérinaires ont démontré que l’absence d’hydrates de carbone dans le régime alimentaire d’un chien adulte ou d’un chiot en croissance n’avait aucune incidence sur sa santé à partir du moment où un certain taux de protéines et de lipides était maintenu dans la ration. Techniquement, le chien n'a pas besoin de glucides, mais de glucose. Le glucose s'obtient à partir d'un apport exogène (par l'alimentation) de glucides ou par un procédé endogène propre au métabolisme des carnivores appelé néoglucogénèse. Qu'est-ce que la néoglucogénèse ? Les auteurs de Canine and feline nutrition, dans un chapitre sur le métabolisme des hydrates de carbone, nous expliquent que toutes les espèces de carnivores sont en capacité de synthétiser le glucose au niveau du foie et des reins à partir – entre autres - de certains acides aminés (présents dans les protéines) et du glycerol (composant des graisses et des huiles). Une fois produit, ce glucose est envoyé dans le sang pour alimenter les tissus. La nécessité de complémenter la production de glucose de l'organisme par un apport alimentaire en glucides chez les chiennes gestantes puis allaitantes (période où les besoins en glucose sont plus importants) a été débattue sans résultat probant. A l’heure actuelle, la communauté scientifique s’accorde à dire que les hydrates de carbone ne sont pas des nutriments indispensables à l’équilibre alimentaire du chien. Bien qu’en petite quantité ils contribuent à l’équilibre du PH gastrique (et de manière plus générale à l’équilibre acido-basique du corps), ils sont aussi très exigeants pour le système digestif d’un carnivore. On distingue les monosaccharides (glucides simples, appelés aussi sucres rapides), les disaccharides (glucides simples composés de deux monosaccharides) et les polysaccharides (glucides complexes, appelés aussi sucres lents). L’amidon, principale source d’énergie des aliments secs pour chiens, est un polysaccharide. Indigeste à l’état brut, une cuisson adaptée le transforme en dextrine, forme sous laquelle le chien sera plus à même de l’assimiler. Le fructose (sucre des fruits) est un monosaccharide. Il est très bien digéré par l’animal en petite quantité. Le lactose (sucre du lait) sous sa forme brute est un disaccharide peu digeste pour le chien. Dans le yaourt nature, les deux molécules qui le composent, appelées galactose et glucose, ont été séparées, ce qui rend le produit fini très digeste, même pour les sujets intolérants au lactose. Le principal intérêt des hydrates de carbone est économique : ils constituent une source d’énergie à bas prix aussi bien pour les industriels (les aliments secs ou croquettes en contiennent jusqu’à 60%, contre 30% maximum dans les aliments en conserve) que pour les particuliers (usage des céréales comme le riz ou les flocons d’avoine et de maïs dans les rations ménagères).


Les protéines :


Les protéines assurent l’intégrité tissulaire de l’organisme. Les cellules de notre corps sont composées en moyenne de 70% d’eau, 20% de protéines et 10% de graisse. En plus de fabriquer et réparer les tissus, les protéines apportent de l’énergie (calories), au même titre que les glucides et les lipides. La qualité des protéines se mesure à leur teneur en acides aminés. Les acides aminés sont indispensables au processus vital : ce sont eux qui permettent l’ensemble des réactions chimiques de l’organisme (formation des anticorps, des hormones, des fibres musculaires, des os, des tendons, des organes, des enzymes, transport des autres nutriments et de l’oxygène dans le sang etc.). On distingue les acides aminés essentiels, au nombre de 8 (leucine, isoleucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane et valine), qui ne peuvent être synthétisés par l'organisme et doivent donc être apportés par l'alimentation, et les acides aminés non essentiels, au nombre de 12, qui peuvent être directement synthétisés par l’organisme. Les meilleures sources d’acides aminés essentiels (autrement dit les protéines de meilleure qualité) sont l’œuf (albumine du blanc), la viande maigre et le poisson. Les protéines des céréales ont une moindre valeur biologique car leur teneur en acides aminés essentiels est très inférieure à celle des produits animaux. Les aliments commerciaux pour animaux comprennent généralement entre 12 et 28% de protéines, ce pourcentage en lui-même ne renseignant pas sur la qualité des protéines utilisées.

chaîne d'acides aminés


Les lipides :


Les lipides ou graisses ont pour fonction de couvrir les besoins de l’animal en acides gras. On distingue les acides gras non essentiels (omegas 9), qui peuvent être synthétisés par l’organisme, et les acides gras essentiels (omegas 3 et 6), qui ne peuvent être synthétisés par l’organisme et doivent donc impérativement être fournis par l’alimentation. Les lipides constituent la principale source d’énergie (calories) chez le chien : ils fournissent 8,5kcal/g, contre seulement 3,5kcal/g pour les protéines et les hydrates de carbone. Les graisses sont très bien digérées par le chien, dont le métabolisme lipidique est très différent de celui de l’homme. En alimentation industrielle haut de gamme, leur digestibilité atteint facilement 85%, voire 90%. Les meilleures sources lipidiques d’énergie sont les acides gras mono et polyinsaturés, dont la digestibilité est excellente et qui doivent représenter au minimum deux tiers des apports en acides gras de l’alimentation. Les acides gras polyinsaturés sont indispensables au régime, car ils contiennent des acides gras essentiels. Les principaux aliments qui contiennent des acides gras mono et polyinsaturés sont les huiles végétales, les huiles de poisson (saumon et morue essentiellement) et la graisse de volaille. L’huile de colza (idéalement équilibrée en acides gras essentiels 3 et 6) et la graisse de volaille (mélange d’acides gras mono et polyinsaturés) sont parmi les meilleures sources d’énergie pour le chien. Elles présentent un taux de digestibilité de 90%. Les acides gras saturés (gras solides à température ambiante) présentent une digestibilité très inférieure et sont donc moins intéressants. Ne pouvant être exploités au mieux par l’organisme, ils ne doivent pas être donnés en trop grande quantité, sous peine de provoquer une surcharge graisseuse du foie. On les retrouve en grande quantité dans les aliments suivants : lard, saindoux, suif de bœuf, beurre. Les producteurs d’aliments pour animaux domestiques intègrent généralement entre 12 et 23% de lipides dans leurs préparations. Les sources de gras utilisées sont classiquement un mélange d’huiles végétales et de diverses graisses animales (essentiellement graisse de volaille pour les aliments dits « haut de gamme »).


le hamburger-frites, un piège à cholestérol !
source : http://flickr.com, auteur : ehfisher



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